Pour celles et ceux qui n’ont pas pu s’y rendre (ou qui n’habitent pas la région parisienne), j’ai souhaité vous présenter un petit tour de cette exposition, particulièrement marquante de part les convictions de l’artiste, et la puissance de ses oeuvres.
Il s’agit d’une rétrospective de la superbe Niki de Saint Phalle et de son travail artistique. À mis chemin entre positivisme et révolution, ses oeuvres ont été marquées par deux univers en totale opposition :
- L’un présente un univers d’amour, de joie, de volupté.
- Tandis que l’autre dénonce les inégalités, frappant les esprits avec une certaine violence.
On débute ce « tour » de la même et admirable manière que le Grand Palais. Ces premières oeuvres mettant en scène divers objets aux connotations parfois étranges, voire agressives. J’ai préféré vous montrer une tableau plus innocent que les autres. J’aime l’effet des matières, des couleurs, qui, si l’on prend du recule (pas facile, car j’ai choisi une photo en gros plan), représentent un paysage nocturne de campagne. Le reste de ce mouvement exprime une certaine détresse, une angoisse qui mènent aux fameuses mariées blanches. Des créatures vulgaires, qui représentent l’idée négative qu’avait l’artiste envers le mariage : une obligation dont les jeunes femmes doivent se libérer.
Passons ensuite aux Nanas. Les Nanas de Niki, sont sa représentation de femmes aimantes, généreuses, de la mère idéale. Leurs couleurs chatoyantes communiquent une atmosphère joyeuse et surréaliste. Comme si l’on était sous l’effet d’une drogue de la bonne humeur. Elles rassurent, elles apaisent et rendent radieux. (voir également la photo de couverture ;)).
Cette ode aux Nanas occupe une grande partie de l’exposition, sous de multiples formes. Et cela se termine par une vidéo de l’artiste, et ces quelques mots :
« Si les femmes et les Noirs se réunissaient contre leurs inégalités, ils pourraient faire des choses incroyables. »
Je peux vous dire qu’avec Gouzi-gouzi, on était très émus.
Après ces paroles d’une féministe idéaliste, nous entrons dans la face plus sombre de l’artiste. Des murs rouges, comme pour représenter un saignement intérieur, une peine jamais pansée.
C’est la représentation d’une mère marâtre, à l’opposée des Nanas. S’y joint également l’image du père de Niki de Saint Phalle, avec lequel celle-ci a vécu un énorme traumatisme d’enfance. On comprend mieux son esprit de liberté féminine, de refus d’attache et de l’idée de dépendance à l’homme.
Tout cela s’élargit à une dénonciation des vices humains, des injustices et de tout ce qui qu’un Homme est mauvais. L’artiste présente alors des oeuvres explosives au sens propre, en criant :
« Non à la violence ! »
On retrouve alors une certaine cohérence entre ses premiers projets, et ceux-ci. Ils utilisent tous deux du plâtre, des figurines à la symbolique forte, et transmettent un message de révolte.
Pour finir, nous entrons dans la pays merveilleux de Niki de Saint Phalle. Admirative du travail de l’architecte et artiste Antoni Gaudi, elle souhaite créer son propre « Parc Guell ». On retrouve son amour des couleurs, des formes poétiques et particulières. Et un univers enfantin, un brin mélancolique.
Vous pouvez d’ailleurs admirer quotidiennement une partie de son travail tout près du centre Georges Pompidou (AKA Beaubourg). Eh oui ! C’est elle qui a sculpté les oeuvres colorées de la fontaine de Beaubourg. 😉
Si vous souhaitez découvrir de manière plus approfondie ces oeuvres, vous trouverez ici des informations intéressantes. Un livre est également sorti, qui retrace toute l’exposition, et bien sûr, la vie et le travail de l’incroyable Niki de Saint Phalle.
xoxo
Elena sans H
merci pour ce partage !
Estelle
lamodeestunjeu.fr
Avec plaisir ! 😉
J’adore Niki de Saint Phalle! Une artiste qui a beaucoup de personnalité dans ses oeuvres et le message qu’elle veut faire passer est vraiment top!