Ça y est : je suis dans le train de retour. Retour d’une expérience un peu folle, complètement unique et transformatrice : un jeûne de 7 jours. Je vous raconte pourquoi j’ai décidé de le faire et comment ça s’est passé. Let’s go !
Disclaimer : il s’agit de ma propre expérience. Chaque personne étant unique, chaque corps et état psychiques et émotionnels étant différents, il n’est pas possible de savoir comment cela se passera pour vous à l’avance… Même si vous avez déjà jeûner !
Quant à mon rapport à la nourriture, il n’est pas si sain que je le pensais. Je mange souvent de manière compulsive, par ennui ou par stress. Il m’arrive d’avoir la flemme de cuisiner, de passer dans le quartier acheter un falafel. Je bois de l’alcool quasiment tous les soirs, parfois sans manger, d’autres fois avec des frites. Je ne supporte pas la sensation de faim (spoiler : plus maintenant !).
Qui a eu cette idée folle, d’aller jeûner ?
Jeûner ? Mais ça va pas la tête ! J’aime trop manger.
Ça, c’était moi, il y a encore peu de temps.
Cela dit, ça faisait 2 ans que l’idée me trotter en tête sans trop savoir pourquoi. Ma prof de yoga, Félicie, en parlait sur son compte Instagram ou pendant ses cours. Deux ans à m’interroger, à hésiter, à me dire oui mais non, pour finalement sauter le pas. Un pas de géant.
J’hésitais pour des questions financièrement, car c’est un investissement (que l’on fait pour soi !). J’hésitais aussi parce que les dates, les lieux ne m’inspiraient pas trop. Bref, il m’a fallu un peu de temps avant de me sentir prête. Avant que mon intuition, mon instinct, me guident vers cette expérience de vie.
En mai dernier, j’ai écris à Félicie pour demander ses prochaines dates de retraite « jeûne, yoga et randonnée ». Allez hop, on booke pour la semaine du 16 août ! Une semaine de vacances pas comme les autres ou, pour une fois, la nourriture et la boisson ne sont plus au centre des attentions.
Pourquoi j’ai décidé de jeûner ?
Psychologiquement, je sens que je viens de finir un cycle. Je sens que je suis passée d’un état très enfant, très dépendant, à un état adulte, plus responsable. Tout cela, je le dois à moi-même (et aux personnes qui m’ont accompagné bien sûr : ma psy et ma coach). Alors, j’ai envie de conclure cette transition avec mon corps, pour lui permettre une remise à zéro, un renouveau.
Et puis, en y pensant, j’avais aussi envie de (re)mettre de la conscience dans mon alimentation. Comprendre quand j’ai faim, si j’ai vraiment faim, pourquoi je mange ça et pas ça, comment je mange ça, etc. Bref, apprendre à respecter davantage mon assiette (et mon verre !) et ainsi, me respecter entièrement.
Avant le jeûne, entre aprioris et appréhensions
J’ai parlé de mon projet de jeûne à mon entourage, sans aucune crainte. J’étais sûre de ma décision, rien n’aurait pu me faire chanceler. Quand j’suis deter, j’suis deter ! Mon conseil serait de ne pas en parler si vous avez beaucoup d’appréhensions, au risque de vous retirer d’un projet qui peut vous changer ultra positivement.
Pour préparer son corps à ce qu’on s’apprête à lui offrir, il faut entamer une descente alimentaire. Rien de très contraignant ! On supprime alcool, tabac, drogues, et protéines animales. En gros, régime ultra sain et vegan.
Le jeûne va commencer…
La veille, je n’avais pas bien dormi. J’avais peur de ne pas me sentir à l’aise, de ne pas être en non mixité. Mais, je n’avais pas peur de ne pas y arriver. Et puis, je me suis purgée avec du jus de pruneau. Oooook, l’épreuve peut commencer !
Arrivée à Hardelot, on découvre la maison, ultra cosy, chaleureuse et confortable. Je suis sûre que ça va bien se passer.
Pendant le jeûne, on découvre son corps
C’est la découverte, l’inconnu total ! C’est à la fois grisant et un peu inquiétant. Juste un peu. On découvre son corps : sa capacité à éliminer les toxines, à résister, à être fort, sans avoir besoin de s’alimenter. C’est absolument merveilleux !
Un jeûne avec du yoga et de la randonnée
Chaque jour, on fait 2h de yoga le matin et entre 2h et 3h de randonnée l’après-midi. Non seulement, ça permet de ponctuer les journées, mais ça revigore pendant que notre corps fait son taff de détoxination. C’est nécessaire de faire un jeûne en mouvement, pour son bien-être physique et psychique. Il faut simplement accepter que le corps soit plus douloureux, moins souple et plus lent.
Pendant que le corps travaille
Je savais que je pourrais potentiellement passer par une crise d’acidose : ça n’a pas raté. Ça s’est passé entre le 2e et le 3e jour de jeûne. Ma tête paniquait un peu parce que mon corps réagissait avec des bouffées de chaleur, des frissons, des battements de coeur très forts, des nausées. Je me suis calmée en prenant une petite cuillère de miel. Magique ! Le miel est d’ailleurs devenu un refuge très rassurant pendant cette retraite.
Après cette crise, les autres jours se sont bien passés. La sensation de faim se faisait moins présente. Elle était là mais passait plus rapidement. On devait aussi se faire des lavements (du colon) pour que les toxines par là soient aussi éliminées. Toutes ces étapes nécessaires à la remise à zéro de notre organisme. Ou plutôt, l’optimisation des capacités qu’à notre incroyable corps.
Le dernier jour, nous sommes allés sur la plage d’Hardelot. Un ciel bleu nous attendait, quelle merveille ! – T’as faim, toi ? Bah non.
J’ai pas faim mais j’ai envie de manger. Bah ouais, la rupture du jeûne nous attendait quelques heures plus tard…
Rompre le jeûne dans la joie
C’était la fête ! La hâte de ressentir nos papilles se contracter, l’envie de croquer une carotte ou de se délecter d’un bon houmous (sans épices !). Je n’ai pas participé à la préparation du repas, par crainte de frustration et d’envie de becter.
Alors, quand tout a été installé sur la table : waouh, quelle chance on a !
Quelle chance on a d’avoir une nourriture si vivante, si colorée, si bonne et nourrissante, pour de vrai.
On apprécie chaque croc en prenant le temps de mâcher, en partageant avec joie ce tout premier repas. Je m’en souviendrai pour toujours.
Après le jeûne, une reprise alimentaire en douceur
Maintenant, je dois continuer une reprise alimentaire entamée pendant la rupture du jeûne. Elle doit se faire étape par étape, en m’écoutant et toujours dans le respect de mes sensations physiques et de l’intelligence de mes intestins !
La reprise, tout comme la descente, est vegan. Ce qui laisse une place énorme pour explorer une tonne de recettes saines, équilibrées et respectueuses.
Et maintenant ?
Mon régime alimentaire, hors mi du poisson quand il n’y a pas le choix, est végétarien. Aujourd’hui, j’ai envie de tendre vers davantage de véganisme. J’ai envie de supprimer le sel de ma cuisine parce qu’après tout, c’est mauvais pour la santé. J’ai aussi envie de ne plus me forcer à manger quand je n’ai pas faim et d’écouter mon corps lorsque j’ai suffisamment mangé. J’ai investit financièrement, physiquement, psychologiquement et émotionnellement pour mon corps, pour prendre réellement soit de lui. Alors, je compte continuer sur cette lancée !
En somme, j’ai le sentiment d’avoir gravit un Everest. Je suis si fière et heureuse de moi. Je suis sincèrement ravie d’avoir vécu cette expérience à la fois humaine et à la fois personnelle.
Vous voulez découvrir la retraite jeûne, yoga et randonnée ? Rendez-vous sur le compte Instagram de Félicie !
xoxo
Elena sans H
Hyper intéressant ton ressenti. Cet expérience m’intrigue depuis plusieurs mois, mais je ne suis pas encore prête. déjà j’ai sauté le pas de m’inscrire dans une école de yoga/méditation. mais quand je serais prête je passerai surement pas cette étape. Bravo en tout cas.
Oui, il faut que ça vienne de ton for intérieur ! Que ça t’appelle, presque. 🙂
Mais si tu y penses, je suis sûre que tu le feras un jour, quand tu le sentiras !