Ce nouveau décryptage mensuel est un peu particulier puisqu’il ne concerne pas que le vocabulaire féministe, non. #NotAllMen est également utilisé par les hommes eux-mêmes. Mais pas dans le même sens, vraiment pas. Et c’est un problème. A travers ce nouveau décryptage, je vous explique pourquoi #NotAllMen est un problème dont on peut et on doit se défaire.
Définition
Le hashtag #NotAllMen est un terme s’étant internationalisé et qui vise à réfuter la généralisation d’une accusation à l’encontre des hommes. Ce ne sont “pas tous les hommes” qui violent, qui tuent, qui harcèlent. Ce ne sont “pas tous les hommes” qui font cela.
#NotAllMen est également devenu un meme féministe qui permet de se moquer des revendications masculines mais aussi de souligner le problème de ce hashtag. C’est ce que l’on va aborder dans cet article qui s’adresse – une fois n’est pas coutume – aux hommes et aux femmes qui défendent les hommes sur ce principe de “pas tous les hommes”.
D’où ça vient ?
Le 23 mai 2014, Elliot Rodger assassine 6 personnes, juste après avoir publié une vidéo ultra misogyne sur YouTube. Aujourd’hui, cet attentat est considéré comme le premier crime commis par la communauté incel.
En réaction à cette tuerie, de nombreuses femmes partagent sur les réseaux sociaux, des témoignages de violences misogynes dont elles ont été victimes – sur Twitter en particulier. Elles utilisent alors le hashtag #YesAllWomen pour témoigner de la misogynie et des violences masculines. Pendant un petit moment, l’attention est tournée vers leurs expériences. Sauf que… c’était sans compter sur la réponse de quelques hommes dont la masculinité fragile n’est plus à prouver : #NotAllMen. Ce hashtag en réponse au “oui, toutes les femmes” leur permet de dire que non, tous les hommes ne sont pas misogynes, violents, etc.
Depuis 2014, #NotAllMen revient régulièrement sur la toile et parmi les hashtags les plus tendances sur Twitter et ailleurs. Il est d’une récurrence désolante tant il caractérise un problème global d’invisibilisation des femmes et des violences faites envers les femmes.
Pourquoi c’est un problème ?
#NotAllMen ne nous apprend rien
L’objectif de ce hashtag est de signifier que non, tous les hommes ne sont pas de telle ou telle manière. Il apparaît dès lors qu’une femme témoignera de violences et/ou accusera “les hommes” dans leur ensemble, en tant qu’entité genrée.
Sauf… c’est EVIDENT.
Lorsqu’une femme partage son vécu, elle sait parfaitement que tous les hommes ne sont pas comme cela. Quand une femme raconte avoir subi du harcèlement de rue, elle saura pertinemment que tous les hommes ne harcèlent pas dans la rue.
De même, que lorsqu’un cycliste affirme se méfier des voitures, c’est parce que son expérience fait qu’il connaît les risques de se mêler aux voitures et la vulnérabilité que l’on ressent à être un.e cycliste autour d’une voiture. On pourra même dire “les voitures allaient vite” en sachant très bien que toutes les voitures ne peuvent pas aller vite.
Cette analogie vous permet-elle de mieux comprendre le point de vue d’une femme qui témoigne de violences et l’absence de nécessité de rappeler que #NotAllMen ?
#NotAllMen détourne l’attention
C’est ce qui m’enrage le plus : le fait qu’un homme dise “ah nan, mais moi, je ne suis pas comme ça”, détourne le débat. Plutôt que de s’intéresser à la victime – souvent, une femme – on s’intéressa à cet homme qui s’insurge d’un débat qui n’a pas lieu d’être.
J’en parlais justement dans cette publication :
Le problème, c’est que « not all men » détourne le débat : plutôt que de s’intéresser à ce que disent les femmes, on va s’intéresser (encore une fois) aux hommes qui vont se plaindre d’être mis dans le même sac que les autres. #ouinouin
👉 J’étais invitée en tant qu’intervenante pour une conférence sur l’écoféminisme et j’ai dit : « les hommes manquent de connexion à leurs émotions, sous prétexte de rationnalité. Le travail de développement personnel est mené par les femmes ». Dans la salle, le seul homme qui a voulu répondre à cela a dit : « c’est pas vrai, pas tous les hommes sont comme ça ». 🤯
Mais en fait… Je n’ai pas besoin de te faire un dessin. L’idée n’est pas de te mettre en avant parce que tu penses être différent. L’idée c’est de dénoncer les reproductions sociales existantes en vue de s’en défaire. Enfin ça… C’est ce que j’aurais aimé lui répondre. Mais le bonhomme est parti avant que je puisse rétorquer quoi que ce soit…
Je ne pense pas avoir besoin d’ajouter quoique ce soit ici, si ce n’est cette citation de Valérie Rey Robert :
“Si votre première réaction lorsqu’une femme parle d’une expérience sexiste ou d’une violence sexuelle qu’elle a subie est de penser à vous, vous êtes une partie du problème.”
Valérie Rey-Robert
#NotAllMen participe à de l’auto-victimisation
Finalement, ce point résume les deux premiers : ramener l’attention vers soi en affirmant qu’on est pas “comme ça” revient à s’auto-victimer. C’est inutile et irrespectueux des femmes qui elles, sont de vraies victimes. Alors soyez plus grand qu’un homme ouin-ouin* : ouvrez votre perspective et surtout… Ouvrez vos oreilles en écoutant des podcasts féministes !
*être un homme ouin-ouin : se plaindre des femmes et surtout des féministes, pour un oui ou pour un non.
Comment s’en défaire ?
Prendre conscience que vous n’êtes pas parfait
Vous êtes un homme (en particulier un homme cis blanc), alors vous avez probablement eu des réactions/actions/mots/gestes sexistes. Comme le déclare l’activiste Ludo Gabriele :
« Ma théorie non scientifique personnelle est que si vous êtes un homme hétérosexuel de plus de 30 ans, vous avez commis une erreur dans le passé. Je ne pense pas explicitement au viol ou au harcèlement sexuel, mais cela peut aussi inclure des appels sexuels, des blagues sexistes, de la misogynie ou vous taire face au comportement douteux d’un autre homme. Je suis conscient de ne prendre aucun risque en émettant cette hypothèse. »
Ainsi, vous avez fait des erreurs hier, comme aujourd’hui. Vous en ferez probablement demain.
Faire preuve d’humilité
Prendre conscience de ses imperfections et de ses erreurs est une étape importante dans le fait de devenir un.e vrai.e allié.e. Celle-ci s’accompagne idéalement d’une ouverture d’esprit qui vous fera réaliser que non, vous n’êtes pas le centre du monde.
Si vous êtes invité.e à une table ronde féministe, écoutez. Si vous discutez avec des femmes de votre entourage, écoutez. Si vous vous baladez dans la rue, observez. Si vous voulez mieux comprendre, lisez.
Ne pas oublier que #YesAllWomen
Les chiffres sont là : la majorité des victimes de violences sexistes et sexuelles sont des femmes. La majorité à les avoir commis sont des hommes.
Pour rappel, selon la nomenclature établie pour les besoins du Haut Conseil à l’Égalité (HCE), 209 000 personnes ont été enregistrées en 2019 comme victimes de crime ou délit sexiste dans les procédures saisies par la police et la gendarmerie nationales. Parmi elles, 182 000 sont des femmes, soit l’immense majorité des cas (87 %). Selon cette même nomenclature, 131 000 personnes ont été mises en cause dans ces crimes ou délits à caractère sexiste en 2019, quasi-exclusivement des hommes (91 %).
Alors oui, nous savons que pas tous les hommes violent, harcèlent, tuent. Mais n’oublions pas que toutes les femmes ont connu ou connaissent encore cela.
Pour aller plus loin :
Lire : Une culture du viol à la française, Valérie Rey-Robert
Ou même… Tous les bouquins féministes et tous les podcasts féministes, juste pour apprendre à ne pas tout ramener vers soi.
Ecouter des podcasts féministes :
Regarder une vidéo qui vous explique le problème de #NotAllMen :
Un film (que je n’ai pas encore vu, j’éditerai cet article à la suite) : Promising Young Women, qui met en scène Cassie, une trentenaire interprétée par Carey Mulligan, qui ne (se) laisse clairement pas faire.
Les sources de cet article :
https://www.huffingtonpost.fr/entry/debat-les-hommes-dessin_fr_600fe7f6c5b6997d555bed8f
https://www.irishexaminer.com/opinion/columnists/arid-40247828.html
http://www.barbieturix.com/2019/04/30/not-all-men-mode-demploi/
http://femmesdedroit.be/informations-juridiques/abecedaire/not-all-men/
super de filtrer les commentaires qui ne vont pas dans votre sens hein!
Super de perdre son temps à laisser des commentaires inutiles/insultants sur mon blog !
La moindre des choses que vous puissiez faire, c’est de lire l’article en entier et de suivre les sources indiquées dans celui-ci avant de critiquer mon travail. Merci.
La comparaison avec les voitures est un peu foireuse à mon sens. Contrairement aux hommes, les voitures ne représentent pas une communauté socialement construite pouvant se sentir discriminée.
Une comparaison plus honnête serait de prendre l’exemple d’une personne qui, après s’être faite agressée par une personne de couleur, se plaint en public que « les noirs sont des personnes violentes » ou bien quelqu’un qui apprend s’être fait trompé par sa compagne qui s’écrierait « les femmes sont toutes des p*** »
Dans les deux cas, si une personne d’une de ces communautés se sent visée, ça ne signifie pas forcément qu’elle se prend pour le centre du monde et je ne verrais pas en quoi ça serait mal qu’elle rappelle à la victime de peser ses mots (sans pour autant la prendre de haut et minimiser la/les raison.s qui l’a/ont poussée à s’exprimer). Oui, ça déplace momentanément le débat et c’est regrettable, mais être victime ne permet pas de manquer de respect à d’autres innocents.
La où je suis plutôt d’accord, c’est que les hommes ne représentent pas une communauté qui subit une oppression systémique (contrairement aux femmes ou aux personnes de couleurs) et ont donc moins de raison de se plaindre. Ça n’empêche qu’ils méritent tout autant le respect que les autres groupes. D’autant plus qu’ajouter un simple « certain.e.s » avant le groupe social visé réglerait tous les soucis et personne ne pourrait déplacer le débat.
N’êtes vous pas d’accord ?
J’ai l’impression que vous dites, de manière complexe, quelque chose qui pourrait s’expliquer plus simplement. J’essaye, à travers mon travers, de vulgariser au mieux mes articles afin qu’ils soient le plus accessibles possibles. Je vous invite à en faire de même s’il vous plaît, afin que je puisse vous répondre sans avoir à me tordre les neurones.
Enfin, je pense qu’il est bon d’utiliser le terme de « personne racisée » plutôt que « personne de couleur ». C’est en échangeant avec des personnes racisées que j’ai compris l’importance de ce terme et du fait que « personne de couleur » est un terme utilisé avant tout par les personnes blanches.
Bonsoir Efira,
tout à fait.
Généraliser électrise et nuit à un débat apaisé.
« Certains », « des » sont des mots qui ont un sens, qui est utile.
C’est ce que j’ai voulu dire sur un post.
Je ne pense pas qu’un débat puisse être apaisé lorsque l’on parle de violences faites aux femmes. Je n’ai aucun problème à faire des généralités, tout simplement parce que les faits chiffrés sont là.
Article intéressant,
Le point est que au général les hommes ne pensent pas comme les femmes (ça c’était facile). Et quand on lit ou écoute des articles, vidéo la cause pointée est les hommes… Du coup on se sens visé, même si on est pas un criminel. Et du coup ce « not all men » est là pour nous séparer de cette image. C’est une protection. Si le discourt était certains hommes font ceci ou celà… Les hommes le percevrai complétement différemment et la discussion serait facile car non inclut personnellement.
Comme je disais, même si pour les femmes c’est ‘obvious’ que ce n’est pas tous les hommes… Dans ce cas pourquoi ne pas utiliser la bonne désignation?
Merci d’avoir lu mon article. Toutefois, je ne suis pas d’accord : si ce Not All Men existe, c’est vraiment pour réorienter le débat vers le fait que tous les hommes ne sont pas ainsi. Pourtant, c’est évident que tous les hommes ne sont pas des monstres, on le sait, pas besoin de le préciser. Et si vous vous sentez visé, peut être qu’il y a des raisons à cela ? Ou peut être qu’un travail d’éveil et de déconstruction est nécessaire ? Les hommes doivent se protéger des accusations en utilisant « Not All Men »… Avez-vous conscience de ce à quoi les femmes doivent se protéger ? C’est énorme, quotidien, omniprésent.
Remettre le discours à « certains hommes » reviendrait à minimiser l’impact de notre société patriarcale et des constructions sociales qui en découlent.
Et à la piscine quand le maître nageur siffle et dit de ne pas courir, tu vas vers lui pour lui dire que tu courais pas ? Ou t’as pas besoin…… quand t’as bonne conscience ?
Même si 2/3 des hommes sont pas des violeurs potentiels, la plupart ont un comportement problématique et donc de bonnes raisons de se sentir visés.
Bonjour,
Merci pour cet article intéressant.
Je ne suis pas nécessairement en ligne avec toutes les analogies, mais je comprends leur but et je partage la ligne principale.
Pour vous faire un retour d’expérience d’homme sur le rapport au féminisme, je pense que la première étape (en tout cas ca a été la mienne) est simplement liée aux chiffres… Avec un temps soit peu d’empathie, ou pour peu que l’on ai une mère, une femme, une sœur, une fille, que l’on aime… On prend normalement assez vite conscience de l’ampleur et de la nécessité d’action.
L’étape suivante est l’écoute pour comprendre l’ampleur du problème (comme vous le suggérez justement) pour comprendre ce qui et surtout comment s’exprime le problème….
La dernière, et c’est sans doute la plus difficile pour beaucoup est de relativiser le soit, d’extraire sa qualité d’homme du débat et d’accepter de se corriger soit même (là aussi en ligne avec votre propos)
Par exemple, après avoir vu le reportage de Marie PORTOLANO sur la condition des femmes journalistes sportives..; et tout simplement de femmes qui parlent de milieu professionnel, j’ai réfléchis à comment je me comportait au quotidien et j’ai corrigé certains traits / comportement… Bien sûr que l’intention n’était, à la base, pas sexiste, il n’empêche que dans une interaction, il y a un donneur et un receveur et que finalement, l’intention a beau être un facteur atténuant, il n’y’en a pas moins « crime ».
En synthèse c’est: « Ok, je t’ai entendu et comprise. Je comprends ta méfiance, elle est légitime et je me corrige. Un fois fait, je ne peux pas te sauver, mais dis moi comment t’aider »
Et du reste, en conclusion pour en revenir à l’article, je pense que la meilleur réponse au #notallmen, reste le propose de base, à savoir #Yesbutallwomen
Hello Benoît,
Merci pour ce commentaire qui fait du bien ! Je reçois beaucoup de commentaires auxquels je décide de ne pas répondre (ni de les publier) car c’est une série de leçons données par des hommes qui n’ont visiblement pas vraiment lu ni compris ce que j’ai écrit. Alors, tu es un vent de fraîcheur dont nous avons besoin, merci !
Merci pour ton témoignage et ton partage d’expérience.
Je pense que nous sommes toutes et tous victimes du patriarcat, de différentes manières. Que la déconstruction de ce patriarcat est perpétuelle et que tant que nous sommes à l’écoute (vraiment) des un.e.s et des autres, c’est là on l’on pourra vraiment s’en défaire et avancer ensemble. Ton propos en est un bel exemple !
Bonsoir,
Merci, également pour ce compliment… Mais il est triste que tu aies à le faire.
Il signifie que le propos est rare, notamment venant d’homme… et que dans un sens, ba si peut être « yesallmen… 🙂
Ceci mis a part, quand je parle de féminisme avec des septiques (hommes principalement, mais parfois aussi femmes), j’utilise souvent les deux même arguments:
Le féminisme n’est ps la lute des femmes contre les hommes, c’est la conviction que la moitié de l’humanité (soit 3,5 milliard de personnes) doit bénéficier des même droits que l’autre….
L’autre, principalement pour les hommes, est: On considère statistiquement qu’environ 3 femmes sur quatre seront victimes au moins une fois dans leur vie d’agression sexuelle. Prenons un échantillon représentatif en age, disons ta mère, ta femme, ta sœur et ta fille… maintenant choisis en une qui sera épargnée…
En général ca à un impact…
Bonne soirée
Hello Benoît,
Oui, c’est si rare que je dois le souligner. Je suis très souvent confrontée à l’inverse et c’est épuisant.
Tes 2 arguments sont très bons, merci d’être un si bon allié ! C’est précieux !
Article très intéressant, je cherchais justement à comprendre pourquoi la phrase « on est pas tous comme ça » était si critiquée sur Twitter. Dommage que personne n’est pu me l’expliquer fort heureusement j’ai trouvé votre blog, bonne journée.
Merci Jérôme 🙂
Bon, j’ai pas lu tous les commentaires, mais je vois vraiment pas en quoi il est si compliqué de dire que le combat féministe lutte contre les comportements sexistes et violents et dominateurs et patriarcaux des hommes sur les femmes tout en admettant qu’effectivement c’est pas tous les hommes, et heureusement, qui ont ces comportements… Je pense que le temps perdu à justifier le « all the men » que vous défendez contre l’évidence (on dirait presque le « toutes des salopes » de ce porc de Depardieu !) serait mieux utilisé à défendre simplement l’idée qu’il faut lutter contre les comportements sexistes des hommes qui ont ces comportements… Quel intérêt de généraliser des comportements qui pour trop fréquents qu’ils soient n’en sont pas moins imputables à tous les hommes ? Mettre tous les hommes dans le même panier merdeux risque de vous priver de précieux alliés… Ceci dit, je suis assez d’accord pour reconnaître la réalité et la vérité et donc l’efficacité du » yes, but all the women »… Cordialement.
Merci. <3
Oups, petite erreur : Rajouter un « non » avant « imputables » —> « Quel intérêt de généraliser des comportements qui pour trop fréquents qu’ils soient n’en sont pas moins non imputables à tous les hommes ? »
Bonjour Elena,
Si je suis votre raisonnement jusqu’au bout, cela signifie que l’on peut dire « les musulmans sont des terroristes » ou « les roumains sont des voleurs », car chacun sait qu’on ne parle pas de toutes les personnes de cette catégorie? Ou bien il y a quelque chose que j’ai mal compris…
Désolée Sabine de vous dire que vous n’avez rien compris.
Cet article vise à dénoncer un hashtag visant à ramener le débat vers les hommes alors que la problématique est que toutes les femmes ont subi des violences masculines. Je vous invite vivement à relire sérieusement mon article.
De plus, le problème avec les accusations que vous évoquez, c’est que celles-ci sont racistes et participent grandement aux violences systémiques.
Chère Elena sans H,
Je viens de lire votre article, vraiment très intéressant, bien rédigé et structuré (c’est assez rare de façon générale pour le noter), mais certains éléments de votre réflexion m’interrogent ou du moins me semblent manquer de nuance ou d’approfondissement (ce qui est normal pour la rédaction d’un article de vulgarisation dans lequel il faut être concis et faire des choix), et j’aurai aimé avoir votre avis sur d’autres sujets. Il serait trop long d’en discuter en commentaires (délai de réponse, commentaires à rallonge et difficulté à approfondir les sujets), néanmoins, j’aimerai beaucoup m’entretenir de vive-voix avec vous (et pas uniquement sur ce sujet mais d’autres sujets liés au féminisme, à la masculinité, aux comportements sociaux que vous pointez et abordez lors de conférences si j’ai bien compris). Vous pouvez me contacter par courriel si avez du temps pour cette conversation et si vous souhaitez me rencontrer pour en discuter (nous ne nous connaissons pas mais mes intentions sont louables et je comprends que cette invitation à la discussion en présence peut paraître étrange : vous pouvez toujours venir accompagnée si vous avez des craintes, ce que je comprendrai parfaitement).
Bien cordialement,
Samuel VERGNE (Homme cis blanc concerné, 22 ans, Paris)
Bonjour Samuel,
Je pense que l’idée ne vient pas d’une mauvaise place (bad place en anglais, pardon parfois pour mes anglicismes) mais je vous invite plutôt à faire grandir votre connaissance sur les sujets en écoutant des podcasts, lisant des livres et allant à des conférences de personnes payées pour partager leurs connaissances.