9 (très) bonnes raisons d’acheter en seconde main

Je ne saurais dire avec précision, à quel moment à débuter ma ferveur pour les achats en seconde main. D’abord, pour trouver la petite robe que personne n’a, ensuite pour satisfaire mes envies malgré un porte-monnaie poids plume, ma passion pour la seconde main s’est construite pas à pas et fait désormais partie de mon quotidien. Voici donc une liste de 9 très bonnes raisons d’acheter en seconde main, dès demain. 

1. Faire des économies

La première raison est la plus évidente : acheter en seconde main permet de faire des économies, et pas des moindres… S’offrir des pièces iconiques ou pas tout à fait adaptée à son porte-feuille devient alors accessible.

Par exemple, j’ai trouvé cette chemise en soie Masscob pour la modique somme de 22,5€, neuve ! D’ordinaire, les prix des chemises de cette marque tournent plutôt autour de 300€ !

2. Faire un geste pour la planète

Si elle génère de nombreux emplois – 1 million dans le monde – il faut savoir que la mode est l’une des industries les plus polluantes de la planète.

Chaque année, elle émettrait 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre soit environ 2 % des émissions globales. C’est plus que les vols internationaux et le trafic maritime réunis. En 2050, le secteur textile émettrait même 26 % des émissions globales de gaz à effet de serre si les tendances actuelles de consommation se poursuivent.

Source : Qu’est ce qu’on fait

En Europe, on jetterait près de 4 millions de tonnes de vêtements par an. Vous imaginez l’aberration entre la sur-production et la sur-consommation de vêtements neufs ? En achetant en seconde main, on limite notre impact environnemental car son achat ne demande aucune production et aucun gaspillage. 

Enfin, je vous recommande de lire l’excellent article de Bérengère, une bénévole de l’association Utopia 56 qui aborde la question du trop-plein vestimentaire en le comparant au gaspillage alimentaire. Et nous sommes entièrement d’accord là-dessus !

3. Être plus conscient de ses achats

Maintenant que vous savez que vous faites un #gestepourlaplanète en consommant en seconde main, vous savez également que cela vous apportera une meilleure conscience de vos achats

J’entends par cette expression – un tant soit peu écolo-bobo – que vous n’aurez plus à culpabiliser d’avoir acheter cette si jolie robe, ou ce miroir dont vous aviez terriblement besoin. Car oui : vous aurez passer du temps à fouiller sur internet, trouver LE vide grenier du siècle ou encore comparer plusieurs articles du même genre pour trouver celui vous correspondant le mieux. En bref, vous avez réfléchi.   

4. Participer à l’économie circulaire

Vous ne connaissez peut-être ce terme issu du secteur de l’économie sociale et solidaire – dans lequel j’ai travaillé pendant 3 ans et que j’étudie actuellement en Master 2

L’économie circulaire vise à changer de paradigme par rapport à l’économie dite linéaire, en limitant le gaspillage des ressources et l’impact environnemental, et en augmentant l’efficacité à tous les stades de l’économie des produits.

Source : Ademe 

Traduction : en achetant en seconde main, vous limitez votre impact négatif sur la planète et vous participez à une économie respectueuse en faisant un acte citoyen. 

5. Trouver des pièces uniques

Trouver des pièces uniques ne rime pas nécessairement avec « des heures de recherche », au contraire. Favoriser systématiquement la seconde main revient aussi à chiner et dénicher de petites pépites au détour d’une rue ou en scrollant par hasard sur votre réseau social préféré. 

Acheter en seconde main, c’est aussi acheter des pièces vintage. Ce qualificatif étant devenu particulièrement tendance est – aussi et à coup sûr – un gage d’originalité. Sur cette idée, je me suis offert cette jupe vintage (certainement des années 90) pour seulement 8€.

6. Offrir une seconde vie à son achat

Je conçois qu’il ne vous conviendra peut-être pas d’imaginer la vie antérieur de votre achat en seconde main.

Cela dit, je trouve qu’une blouse vintage, un bureau en formica (matière phare des années 70) ou une vieille affiche, ont une histoire à raconter, ont vécu d’autres choses, à d’autres époques, avec d’autres personnes. 
Je me plais donc à imaginer ce qu’était la vie de ces objets avant de m’emparer de leur histoire pour qu’elle devienne la mienne.

Vous voyez ? 

7. S’attacher à ce que l’on chine

Ces histoire que l’on imagine et que l’on a envie de recréer, ainsi que les recherches faites pour trouver la pièce rêvée sont le socle parfait d’un sentiment d’attachement à ces objets. 

En s’attachant à ces objets, l’envie de jeter disparaît. On favorisera alors la transmission, le don ou la revente si on sent que notre goût à évoluer. 

8. Être solidaire

Certaines enseignes de seconde main – notamment Bis Boutique Solidaire à Paris – sont des associations de réinsertion professionnelle. Ainsi, s’offrir une pièce de ce type de boutique permet de participer au maintien du programme de réinsertion et de formation. 

De plus, certains vide-dressing se font au profit d’associations. Je me fait de l’auto-pub ici car j’organise la seconde édition du Vide Dressing Solidaire pour l’association Utopia 56. le 30 septembre prochain. 

9. Faire un acte militant

Faire un #gestepourlaplanete, participer à l’économie circulaire, être plus conscient ou encore être solidaire,… Toutes ces raisons convergent vers l’idée que chaque achat en seconde main est en réalité un acte militant. 

Le militantisme n’a pas une très bonne image, est tabou et mal accepté dans nos sociétés où l’on argumente souvent que c’est un « délire de jeunes ». Sauf que ce même militantisme permet à chaque citoyen d’avoir des droits : santé, travail, protection sociale, et j’en passe. C’est aussi ce même militantisme qui nous a fait sortir pacifiquement dans la rue, le 9 septembre dernier, pour montrer aux pouvoirs publics que « non, on ne s’en fiche pas ». Et c’est ce militantisme discret et à échelle individuelle qui fait peu à peu frémir les industriels du secteur textile ; et je pense notamment aux acteurs de la fast fashion. 

Car oui, quand vous achetez en seconde main, vous vous révoltez – sans forcément le savoir – contre les marges exorbitantes et la qualité plus que médiocre, contre l’uniformisation de la mode et contre la pression invisible mais perceptible de notre société de surconsommation. 

J’achète en seconde main car je suis militante de premier ordre. Haha 🙂

En espérant que cet article vous convaincra que d’acheter en seconde main à une multitude d’effets positifs.

Cette tenue est composée uniquement de pièces achetées en seconde main. Aussi, je prépare un futur article avec mes adresses préférées (à Paris et sur internet). Qu’en dites-vous ?

xoxo 
Elena sans H

 

16 Replies to “9 (très) bonnes raisons d’acheter en seconde main”

  1. Pour ma part, j’essaie au maximum (et de plus en plus) de privilégier le seconde main. Par contre, j’ai encore beaucoup de mal lorsqu’il s’agit de trouver un pièce où encore de l’acheter sans avoir essayer 😅. Pour contre-balancer, si je désire m’offrir une pièce neuve je m’oriente vers des marques éthiques, locale (aussi) et dans l’ideal proposant des matières les moins polluantes possibles. Ça reste encore casse-tête mais du coup, mes pièces je les aime et je sais pourquoi je les ai acheté (qu’elles soient neuves ou d’occasions). En achetant moins mais mieux on réduit aussi notre impact ! 😉. Très bon article et au passage très belle tenue !

    1. Bravo !
      Quand j’achète en seconde main, je favorise des marques que je connais (et donc je sais comment elles taillent) si je ne peux pas essayer. Ou sinon, je demande les mesures.
      Bravo également pour t’orienter vers des marques éthiques.
      Et oui, consommer moins et mieux c’est le plus important. J’en parle d’ailleurs ici :
      http://elenasansh.com/2017/09/25/pourquoi-je-culpabilise-lorsque-jachete-une-jolie-robe/

  2. La parenthèse psy dit : Répondre

    Hello !
    Cela fait quelques années aussi que je me tourne vers du second main ! Au départ parce que j’étais une étudiante fashion fauchée puis ensuite pour des raisons pour éthiques.
    J’espère que ton article en motivera d’autres !

    A bientôt,
    Line de https://la-parenthese-psy.com/

    1. Bravo alors, nous avons commencé pour les mêmes raisons et poursuivons pour les mêmes. 🙂

  3. Je privilégie au maximum le seconde main et j’adore ça, je passe un temps fou à chiner 😊 C’est bon pour la planète et pour mon porte monnaie ahah
    Douce journée
    Laurie
    http://onlylaurie.fr/

  4. J’ai découvert Vinted cet hiver… et clairement cela a changé ma façon de faire du shopping… Je me suis rendue compte à quel point mon dressing était plein de « je n’ai rien à me mettre ». Vinted m’a permis de commencer à faire du vide… J’ai ainsi donné une seconde vie à des vêtements que je n’avais quasiment jamais mis… Mais aussi à des vêtements achetés sur Vinted qui me vont nettement mieux.
    L’objectif étant d’arrêter d’acheter de façon compulsive. Trouver des pièces de qualité qui dureront dans le temps…

  5. Absolument d’accord avec les arguments, et c’est bien pour ça que j’achète en seconde main ou alors en éthique made in europe certifié quand je ne trouve pas mon bonheur et malheureusement, très rarement mais ça arrive si je ne trouve vraiment pas dans une grande enseigne mais en coton bio (pour ce que ça vaut) 🙂

  6. Super article, en effet c’est tellement plus gratifiant de dénicher LA pièce de seconde main, plutôt que d’acheter les mêmes fringues que tout le monde ^^

    1. Merci beaucoup !
      Oui, un plaisir certain haha 🙂

  7. Le chômage de masse de nos sociétés modernes touche aussi des gens cultivés et intelligent, qui ont su trouvés des ressources pour se créer un monde, une activité plus ou moins utile, leur permettant de tenir et surtout de masquer au mieux cette situation de souffrance.

    1. Je n’ai jamais vécu mes périodes de chômage comme des périodes de souffrance, bien au contraire.
      C’est grâce à ces moments que j’ai pu me concentrer sur ce vers quoi je voulais vraiment aller, et donc aujourd’hui être totalement épanouie professionnellement !

  8. Merci pour cet article ! D’aussi loin que ma mémoire me le permette, je crois que j’ai toujours été attachée aux objets qui ont une histoire, un vécu… Comme tu le dis si bien, c’est tellement gratifiant… Chaque fois que je chine, je reviens avec des petits trésors… Malheureusement (ou heureusement) je n’ai jamais eu cette impression avec le neuf… Enfant, j’adorais récupérer les habits de mes cousines, les jouets de mes frangins… peut être que c’est aussi lié à tout çà… Je ne sais pas… Ceci étant, je suis ravie que les puces, brocantes, dépôts-ventes, friperies et autres lieux de chines reprennent du galon et ce pour cette noble cause qu’est le bien-être de notre petite planète bleue…

    1. Merci pour ce joli commentaire Manon. 🙂
      J’adore savoir que tu as toujours préféré le « vieux » au neuf, c’est une belle philosophie.

  9. […] tes recherches si le sujet t’intéresse. Sur internet tu pourras trouver des dizaines d’articles passionnants à ce sujet […]

  10. Super article ! Nous aimons ta manière de penser et ton engagement dans le monde de la seconde main !
    L’équipe de Fripe ReBelle -> https://friperebelle.com

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.