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Sortir un jean bien fait, bien pensé, durable et qui va à tout le monde, en voilà un sacré challenge. C’est pourtant le défi que s’est lancé PATiNE, la marque suivie par toute une génération de femmes qui veulent faire les choses au mieux. Et si on partait à la découverte de PATiNE ?
Avant propos :
En janvier dernier, je pris rendez-vous au studio PATiNE pour essayer un jean en vue de le commander. Amour illico presto !
Pendant le confinement, j’ai partagé une vidéo de swing dans lequel je portais mon jean Brenda et c’est là que l’histoire entre PATiNE et moi a vraiment commencé. Les PATiNE girls m’ont fait confiance pour réaliser une chorégraphie swinguesque à voir juste ici. En complément de ce contenu, j’ai pensé qu’il serait utile d’en savoir plus sur ce jean tant adoré.
La petite histoire de PATiNE
PATiNE est née il y a 3 ans, même si le projet mûrissait dans la tête de Charlotte, sa fondatrice, depuis une bonne vingtaine d’années. Comme elle le dit toujours : “j’ai été slow”. Elle a pris son temps, quoi. C’est avec ce même principe que PATiNE est pensée à chaque étape : prendre le temps de faire les choses au mieux pour prendre le temps d’apprécier réellement ce que l’on a. D’ailleurs, la marque fonctionne par production de petites séries, majoritairement en pré-commande pour éviter la surproduction. Alors je peux vous le dire : quand on attend son jean pendant plusieurs semaine parce qu’on l’a mis sur sa wishlist pendant 1 an, on l’apprécie vraiment.
PATiNE, c’est aussi l’histoire d’une marque follement inspirée des années 80 et 90, de la street culture, de la pop et des strass. Pourtant, le style de PATiNE reste intemporel. On y découvre des pièces qu’on a envie de porter tout le temps, par tout temps. Des pièces qu’on a envie d’apprécier par leur qualité, par le choix que l’on fait aussi d’attendre son jean, son sweat ou son tee-shirt bien aimé. Parce que oui, PATiNE ne lance pas de collection mais des matières, des couleurs de saisons. Et puis tout ça fabriqué de la manière la plus respectueuse possible.
PATiNE, c’est un rêve. Un rêve d’une femme, de femmes, qui aiment la mode mais qui n’aime pas son éphémérité. Qui aiment le vêtement mais qui refusent tout impact négatif sur autrui et sur la planète. PATiNE c’est le vêtement qu’on garde longtemps parce qu’il est bien fait, parce qu’il est facile, parce qu’il se patine avec le temps et que sa valeur sentimentale n’a pas de prix.
Cela dit… on en voit fleurir par dizaine des marques de mode responsable.
Que fait-on de ce qui existe déjà ?
Faire du neuf avec ce qui existe déjà
Alors oui : PATiNE crée des vêtements neufs. Comment répondre à cela alors que nous prenons de plus en plus conscience de la quantité astronomique de fringues non portées qu’il existe ? Par l’utilisation de matières recyclées.
Par exemple, les sweatshirts Marty sont composés à 40% de coton bio recyclé provenant des rebus de coton habituellement jetés. Pas mal, nan ?
Mais voilà, difficile aujourd’hui d’être absolument parfait. Et puis qui l’est ?
PATiNE positionne sa responsabilité ailleurs : non pas dans le recyclage – bien qu’il fasse partie de la composition de chaque produit – mais dans la durabilité des produits.
En fait, en échangeant avec Charlotte et Béatrice, j’ai réalisé que leur démarche résonnait complètement avec ma logique d’acheter de la seconde main ou du vintage. Je vous invite à lire mon article à ce sujet juste ici. On s’attache à ce que l’on a parce que ça dure longtemps, parce qu’on l’a désiré ou cherché pendant longtemps, parce qu’on a économisé pour se l’offrir, etc.
Charlotte le précise ainsi :
“tout notre travail cherche à répondre sans cesse à une question : qu’est ce qui fait qu’on porte un habit longtemps et avec joie ?”
PATiNE, c’est aussi produire des pièces essentielles : un jean, un sweat, un tee-shirt. Tout le monde en a, c’est le vestiaire intemporel par excellence. Pas de tote bag chez PATiNE parce qu’il y en a déjà à foison. Pas de pièce qu’on ne mettra qu’une seule saison. En plus des matières et de la qualité, la responsabilité de la mode made in PATiNE, c’est la durabilité.
Le jean écoresponsable de PATiNE
En février 2019, la marque se lance dans la folle aventure du jean : comment se différencier dans un marché qui déborde de ce pantalon en toile de Nimes ?
Pour montrer qu’il est possible de produire un jean pas cracra (teinture immonde, délavage chimique, conditions de travail désastreuses, etc), Brenda est née.
Avec une patte déjà bien marquée, le Brenda bleu medium arrive avec succès sur la toile des internets. C’est d’ailleurs comme ça que mon amour pour PATiNE a émergé. Je cherchais un peu le jean parfait. Je l’ai attendu et je l’ai eu. Mais bon ça, j’le raconte plus bas.
Se lancer dans le jean, c’est quand même un peu couillu. Et pourtant, cet indispensable du vestiaire était le grand challenge de la marque : il fallait le rendre le moins impactant possible et le plus chouette possible. Tout ça à la fois, oui.
Modèle : Clara Bruna
Qu’est-ce qui fait l’écoresponsabilité des jeans PATiNE ?
Sur ce coup là, j’ai été fainéante et j’ai simplement repris les points décrits par Charlotte parce que c’est méga clair.
La matière d’abord : 50% de coton recyclé + 50% de REFIBRA™ (mélange de coton recyclé et de lyocell) = 0 coton neuf pour un jean authentique, comfy, et surtout aussi beau que bon ! Ce mélange de coton recyclé et de refibra donne une matière ultra résistante.
C’est bien vrai ! Même avec un poids oscillant de 2kg selon les saisons, jamais peur que mon jean craque !
Le lieu de fabrication de la toile : l’Italie pour minimiser notre empreinte carbone et notre tisseur partenaire connu pour être le fabricant de toiles de jeans le plus propre au monde.
La manière de tisser : La toile est tissée sur des vieux métiers Selvedge : cela veut dire une toile 2x moins large que les toiles denim standards, 2x plus cher aussi, mais ultra solide et belle.
Tellement stylé !
La teinture : La technique utilisée pour la teinture à l’indigo limite aussi l’utilisation d’eau.
Les détails : le jacron (le patch arrière sur la ceinture) n’est pas en cuir mais en papier ; les boutons YKK (the best) sans bain chimique nocif.
Le bilan : Chaque jean économise l’équivalent de 50 baignoires d’eau et pollue 2x moins l’air qu’un jean classique.
OH YEAH.
Ok donc les jeans PATiNE sont vraiment bien pensés en termes d’éco responsabilité. Ils ont aussi la réputation d’être confortable tout en mettant en valeur toutes les silhouettes #bootycheck. Comment on fait pour obtenir des formes de jeans qui vont à tout le monde ?
La forme de jean qui va à tout le monde
Pour avoir essayer probablement des dizaines de jeans dans ma vie, je n’ai rarement trouvé un dont la forme me convenait dès que mon fessier s’y insérait. Chose incroyable chez PATiNE : leurs jeans semblent convenir à toutes les morphologies. On peut s’en apercevoir sur leur compte Instagram car la marque partage régulièrement les essayages réalisés dans leur studio parisien.
J’ai voulu savoir comment on parvient à créer ces 2 formes qui vont à tout le monde, et voilà ce que Charlotte et Béatrice m’ont répondu :
“On est parti du moodboard de Charlotte, de ses archives vintage, et on a croisé nos envie à celles de notre communauté (900 réponses au questionnaires denim). L’ensemble du projet a pris 18 mois. On est arrivée après des dizaines de prototypes à 2 formes complémentaires plutôt que “le jean parfait” : le Slim et le Curvy.”
Elles ont apporté des précisions sur les deux formes désormais iconiques de la marque :
“Le slim, c’est le jean iconique qui dessine la jambe sans moule avec une taille haute. Il va à toutes les morphologies, sauf si vous êtes hyper mega cambrée ou avec une taille mini et de très fortes cuisses et hanches, dans ce cas on conseille le Curvy qui mettra davantage en valeur votre forme.”
Typiquement, moi, avec mes bonnes fesses et mes bonnes cuisses, ma cambrure assez prononcée, le Slim c’était no way Josay ! Tandis que le Curvy est vite devenu une évidence.
“Le Curvy, c’est un jean type “Mom jeans”. Il est confortable et super dégaine. La taille est encore plus haute que sur le Slim, les fesses épanouies et non comprimées. Il va à toutes les morphos et en particulier si les filles ont des fesses, des hanches, une taille marquée. Ou fine et à l’aise dans un jean légèrement oversize.”
Charlotte ajoute un truc que j’adore :
“ce qui est certain, c’est que chaque fille est unique et comme nos jeans sont 100% coton (no stretch donc) et bien le rendu sera lui aussi unique.”
Finalement, c’est un peu comme trouver un bon 501 vintage mais en moins galère.
Est-ce que les jeans PATiNE vont VRAIMENT à tout le monde ? On déplore souvent que la mode – éthique en particulière – n’est pas suffisamment inclusive, notamment pour les grandes tailles. Où se situent ces jeans par rapport à cela ?
Une marque qui tend vers un modèle le plus inclusif possible
Pour les jeans, la marque proposait jusqu’à la dernière pré-commande des tailles allant du 24 au 32. Pour celle nouvelle fournée, PATiNE s’est légèrement étendue et propose ses jeans en taille 33 (équivalent au 42-44 en taille française).
Le problème se pose quant à la matière : le coton reste compliqué à adapter à toutes, vraiment toutes les morphologies. L’objectif prochain est de créer des modèles encore plus adaptés à toutes. Même si le curvy accueille bien les fesses, la marque sait qu’elle peut faire encore mieux !
Les sweats eux sont disponibles du XS au XL et ont une coupe oversize. Les matières sont épaisses et confortables pour que chaque femme puisse courir, danser, vivre dans ses vêtements !
La suite, c’est quoi ?
PATiNE avance main dans la main avec ses PATiNE girls : des questionnaires sont régulièrement envoyés aux adeptes de la marque, dont je fais partie. Le dernier en date, c’est celui sur la chemise blanche. Un nouveau basique du vestiaire arrivera donc prochainement dans nos assiettes. 🙂
Les sweats, comme celui porté sur ces photos, vont étendre leurs coloris. Quant aux jeans, de nouvelles formes sont en train d’être étudiées. PATiNE a donc de beaux jours devant elle !
Bon et sinon, mon Brenda Curvy, j’en pense quoi ?
Mon avis sur le Brenda Curvy
J’ai acheté mon Brenda Curvy en janvier dernier pour une réception en février. Dès que j’ai mis mon popotin dedans, j’étais vraiment ravie. Pour ma morphologie, c’est une vraie galère de trouver une jean qui va bien, qui fait de belles fesses, qui ne baille pas trop.
J’ai une taille fine mais pas trop marquée, de bonnes fesses et des bonnes cuisses avec une cambrure naturelle probablement un peu plus importante que la moyenne. Cela me vaut de grosses galères et déprimes post essayages de jeans… Sauf chez PATiNE. Quand je l’ai essayé pour la première fois, j’y allais avec de l’espoir mais pas trop quand même. Je ne m’attendais pas à cette bonne surprise : j’avais l’impression qu’il était fait pour moi. Oui, ça fait méga cul-cul de dire ça, mais c’est vrai. Je glissais dedans comme un gant. Tout allait bien. Je me sentais bien dedans, il m’applatissait pas le derrière, tombait pile poil bien. Bref, un vrai coup de coeur.
A ce moment là, j’avais perdu un peu de poids. Je faisais un 36-38 et j’avais opté pour une taille 27. Si c’était à refaire aujourd’hui, je choisirai probablement une taille au-dessus pour être vraiment plus à l’aise. Pourquoi ?
Pendant le confinement, j’ai pris un peu de poids. Classic shit.
Alors, le Curvy ne m’allait plus aussi bien. Enfin, je ne me sentais plus aussi à l’aise et libre dedans. Il a fallu que je reprenne le sport, que je rééquilibre un peu tout ça pour perdre à nouveau mes petits kilos superflus et pouvoir le remettre avec plaisir. Bref, je pense qu’une taille de plus m’aurait octroyé un peu plus de liberté. La faute à mon égo.
Cela dit, comme vous pourrez le constater ici et là : je bouge quand même vachement bien dedans !
Quoiqu’il en soit, je l’ai voulu ce jean : un an que j’attendais sa sortie en brut. Je ne me voyais pas porter le medium blue quand il est sorti (alors que maintenant, oui). J’avais très envie d’un classique : un vrai bon jean saillant et brut. Parce qu’un jean brut, ça va vraiment avec tout et ça se porte tout le temps : au bureau, le weekend, en soirée, etc.
C’est un jean à 130 euros, alors c’est un budget. M’enfin, un jean chez Levi’s c’est quasiment le même prix et ça pue du boudin. J’ai mis de côté pendant quelques mois mais surtout j’ai attendu et réfléchi avant d’acheter. Et c’est là où le principe de PATiNE me plaît : pas d’incitation à l’achat. C’est un peu “je pose ça là. Si t’en veux tant mieux, si t’en veux pas c’est pas grave.”
Mais si vous avez besoin d’un vrai bon jean que vous garderez pendant super longtemps, vous avez jusqu’à ce soir pour pré-commander. Sinon, attendez la prochaine sortie, en janvier ! Dans tous les cas, vous ferez aussi une belle action car la marque reverse une partie de ses bénéfices à l’association La Cravate Solidaire que j’aime tant ! (ok j’avoue, j’ai failli faire un stage chez eux et j’ai fait une étude sur cette association pour mon mémoire).
xoxo
Elena sans H