3 livres féministes à lire avant la rentrée

Chaque année, je vois l’été comme le moment idéal pour avoir toutes les raisons de vouloir en finir avec le patriarcat, grâce aux lectures féministes qui s’accumule le reste de l’année sur ma table de chevet – mais que j’arrive enfin à terminer au gré des longues soirées. Voici une sélection de 3 livres féministes à lire avant la rentrée. Pour le bien de toustes.

La volonté de changer, bell hooks

Je suis vraiment heureuse d’avoir pris le temps de lire cet ouvrage de bell hooks, une véritable référence dans la littérature féministe. Et malgré cette joie, je dois avouer que je n’ai pas appris grand chose dans ce bouquin, tout simplement parce que ce qu’elle dit est repris depuis quelques années par d’autres féministes, au travers d’ouvrages, de podcasts et de contenus partagés sur les réseaux sociaux. 

Mais alors… bell looks affirme quoi ? 

Que les femmes ne sont pas les seules victimes du patriarcat (même si elles en paient les frais les plus violents). Les hommes en sont aussi victimes et cela se traduit par tout un tas de sournoiserie systémiques et virilistes : la figure autoritaire du père, l’incapacité à comprendre et exprimer ses émotions, l’inaptitude à la relation amoureuse, etc. 

Si là, dis comme ça, ça vous paraît louche… c’est que cette lecture pourrait vous permettre d’y voir beaucoup plus clair. 🙂

La fabrique du prince charmant, Ovidie et Sophie-Marie Larrouy

Alors que l’angoisse des résultats aux élections européennes tentait de s’emparer de mon être, alors même que j’étais dans un moment d’anxiété assez intense, j’ai réussi à ne pas me laisser happer par les émotions négatives grâce au roman-photo d’Ovidie et Sophie-Marie Larrouy.

Le cynisme des textes face à la cringeness des photos savamment choisies par les autrices n’ont fait que provoquer de joyeux gloussements tout au long de la lecture de ce livre que l’on pourrait qualifier de « léger ». Alors que non, il traite des sujets que l’on semble connaître trop bien tout en continuant à les ignorer : les violences patriarcales. 

Mais voyez-vous, pour une fois, ça fait du bien d’en rire. 

Ca fait du bien de tourner en dérision ces « princes charmants » à la nuque longue . Voilà oui : pour souffler un bon coup et partager quelques rires : organisez une soirée d’échanges sur cet ouvrage qui n’en finira pas de vous surprendre ! 

Les grandes oubliées, Titiou Lecoq 

Passer d’une Histoire racontée sur les bancs de l’école – et dans laquelle à peu près 5 femmes apparaissent – à celle racontée par Titiou Lecoq et qui cite des dizaines et des dizaines de femmes de la préhistoire à nos jours… Je peux vous dire que ça donne envie de changer tous les programmes de l’éducation nationale pour les rendre plus inclusifs et féministes.

Au-delà des noms oubliés, il s’agit avant tout de re-raconter l’histoire. Ou en tous cas, de la raconter avec plus de justice, plus d’égalité. 

Titiou Lecoq s’appuie sur de nombreuses recherches anthropologiques, d’historiennes et historiens spécialisés, et de données mises de côté pour nous permettre de nous rendre compte que « nous (les féministes post #MeToo) n’avons rien inventé ».

 C’est un ouvrage qui invite à aller encore plus loin. Bien sûr, il peut être l’amorce d’une révolte intérieure (et extérieure allez, soyons folles!). Contrairement à ce à quoi je m’attendais, cette lecture ne m’a pas donné envie de tout brûler (ou plutôt, brûler le patriarcat). Elle m’a plutôt donné envie de faire en sorte de ne plus jamais laisser les femmes être oubliées. J’ai envie d’aller à la rencontre de Charlotte Delbo, de Paulette Bernège, de Madeleine Pelletier et de toutes ces femmes dont l’impact politique sur nos vies a été trop longtemps invisibilisé.

Bref, lisez Les Grandes Oubliées pour vous en souvenir à jamais. 

J’espère que cette revue lecture vous a plu ! Merci d’être arrivé.e jusqu’au bout. 🙂

xoxo
Elena sans H

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