Ma routine capillaire et naturelle pour cheveux fins
Voilà deux ans que j’ai changé peu à peu ma routine capillaire : de produits industriels et non bio, je suis passée à tout un tas de petits rituels bien meilleurs pour mes cheveux. Le constat est sans appel : mes cheveux se sentent tellement mieux ! Je partais pourtant de loin… Alors, à travers mon expérience, je partage avec vous ma routine capillaire pour cheveux fins. A vos crayons !
Dernière mise à jour : 24 janvier 2021.

Pourquoi je précise qu’il s’agit d’une routine capillaire pour cheveux fins ?
Tout simplement parce que j’ai adapté les produits que j’utilise, les recettes que j’applique, à ma qualité de cheveux. C’est à dire, avec des racines qui deviennent vite grasses, des longueurs qui ont peu de volume et des pointes fragiles. Voilà ce qui – en général – caractérise le cheveu fin. Youpi.
Avant de partager mes conseils, recettes et autres, je pense qu’il est essentiel de commencer par un point “qualité capillaire” : l’avant et l’après. Bon, je n’ai malheureusement pas de preuves à l’appui pour la version antérieure. Promis, je vous dis toute la vérité !
*cet article est réalisé sans aucun partenariat. Certains liens sont affiliés : je reçois une rikiki commission sur les ventes. Tous les liens sont en jaunes.
Mes cheveux, avant de passer aux soins naturels
Ils étaient d’abord très cassants. Je me souviens que j’enlevais régulièrement les fourches de mes pointes, c’était limite un toc. Ils avaient une apparence très sèche, étaient difficiles à coiffer. Et puis les racines… Bah je me lavais les cheveux tous les 2 jours, donc clairement mes racines devenaient grasses hyper rapidement. Je badigeonais le tout de shampoing sec industriel, sans me rendre compte que ça ne faisait qu’étouffer mon cuir chevelu, et donc n’était absolument pas bon pour ma nature de cheveux (ni pour n’importe quelle nature de cheveux d’ailleurs ! – en plus ça coûte un bras. RDV plus bas pour ma recette de shampoing sec maison). Et puis…
Et puis, un jour, j’ai commencé à m’intéresser au henné, à la coloration végétale, et peu à peu, à tout ce qui me permettrait d’espacer mes shampoings et d’avoir de plus beaux cheveux !
Aujourd’hui, c’est chose faite. Alors, certes… je n’aurais jamais une belle chevelure épaisse, ondulée, comme celle de Ninaturelle (qui fait parti des déesses du veuch). Mais, mes cheveux sont aujourd’hui brillants, beaucoup plus forts, doux, regraissent beaucoup, beaucoup moins vite.
Comment j’y suis arrivée ? C’est parti pour ma routine décortiquée.

Prendre le temps
La première chose, selon moi, à prendre en considération lorsque l’on passe à une routine capillaire naturelle – ou bien lorsque l’on veut davantage adapter ses soins – c’est de prendre le temps. Prendre le temps de trouver les produits adaptés, de tester plusieurs recettes, plusieurs marques de shampoings, d’après-shampoing, etc. Et la transition ne se fait pas sans quelques difficultés ! Soyez indulgent.e avec vous-même 🙂
Ma routine capillaire décortiquée
Je vais tenter de vous proposer une routine à appliquer chez vous. Bien entendu, ce qui marche pour moi ne fonctionnera pas nécessairement sur vous ! Mais vous pouvez vous en inspirer, surtout si vous avez des cheveux fins.
Première étape : la clarification
Vous en avez certainement entendu parler si vous avez suivi le mouvement de la “cure de sébum” pendant ce confinement.
La clarification, c’est ce qu’on vous conseille de faire pour terminer une cure de sébum (ou lorsque vos cheveux ne répondent plus de rien !) : histoire que votre cheveu remette les compteurs à zéro pour mieux absorber les masques et soins que vous lui offrez. Typiquement, quand vos cheveux semblent poisseux, brillent moins, etc… c’est que c’est le bon moment pour faire une clarification !
Bon et là clairement : je n’invente rien. Tout ce que j’ai testé pour la clarification provient du blog de Ninaturelle, adapté selon les produits que j’avais à dispo. Je fais une clarification environ tous les trimestres.
J’ai d’abord testé, après une cure de sébum de 7 jours, une clarification au bicarbonate de soude. Attention : elle décape ! J’ai mélangé une cuillère de bicarbonate de soude avec un mélange de poudres ayurvédiques (voir plus bas – low poo). Il est impératif de faire un masque après !
Pour le masque post clarification au bicarbonate, j’ai utilisé :
- une base neutre de Waam Cosmetics (je dirai 2-3 cuillères à soupe)
- 2 cuillères à soupe de gel d’aloe vera
- 1 cuillère à café de miel

Et mes cheveux étaient… au top du top ! Hyper doux, brillants. J’étais impressionnée par le résultat. Attention : il n’est pas recommandé de faire une clarification au bicarbonate de soude plus de 3-4 fois par an !
Il existe aussi une méthode de clarification que l’on peut faire tous les mois : la clarification à l’argile montmorillonite. De mon côté, j’ai testé ça deux fois et j’ai été déçue car mes cheveux étaient poisseux. Je n’ai donc pas encore trouvé la recette adéquate.
Première étape bis : le gommage du cuir chevelu
Le gommage du cuir chevelu va avoir de nombreux bienfaits comme le traitement contre les pellicules ou du cuir chevelu regraissant vite. J’ai testé une version très douce, avec de la poudre d’amande et de l’huile de coco. En massage doux sur le crâne, juste avant mon shampoing.
Résultat : des cheveux qui semblent plus aérés, une vraie légèreté !
Deuxième étape : espacer ses shampoings
Après cette étape de décrassage du cuir chevelu et du cheveu dans sa globalité, on va pouvoir commencer à espacer ses shampoings. J’ai d’abord commencé par espacer mes shampoings avant d’appliquer des produits et soins plus naturels mais il m’a semblé plus pertinent de vous présenter les choses ainsi.
Deux techniques pour espacer ses shampoings sans trop en souffrir : (car oui, c’est pas en 2 jours que vos cheveux ne seront plus gras du jour au lendemain. A titre informatif, ça m’a pris 2 ans pour espacer mes shampoings, en passant à 4 shampoings, puis 2 par semaine, puis aujourd’hui 1 seul. J’ai beaucoup procrastiné la mise en place d’une vraie routine plus adaptée).
A l’aide d’un shampoing sec fait maison
Que ce soit pour rafraîchir une frange, ou ne pas semblé avoir passé la nuit dans une bouteille d’huile d’olive, le shampoing sec a une vraie utilité. Cependant, j’ai appris grâce à Le Repère de Blondie que le shampoing sec étouffe le cuir chevelu. Il n’est donc pas recommandé d’en utiliser trop, ni trop souvent.
C’est pourquoi je vous recommande de n’utiliser le shampoing sec qu’en cas de force majeure : par exemple sur la frange si elle semble grasse, ou bien le jour ou la veille de son shampoing (sans trop en mettre). Et pour vous permettre de faire des économies et d’avoir un shampoing sec écologique, voici ma recette.
Je mélange dans un pot en verre :
- 2 cuillères à café de fécule de maïs
- 1 cuillère à café d’argile blanche
- 1 cuillère à café de poudre de cacao (uniquement pour les brunes)
On secoue le tout. Ensuite, utilisez une vieille houpette pour appliquer la poudre sur vos cheveux ! Voilà !
A l’aide d’accessoires pour les cheveux
Pendant la transition, j’use et j’abuse d’accessoires pour les cheveux : bandeaux, turbans, et même chouchous peuvent apporter une jolie touche à une chevelure qui a déjà regraissé !
Retrouvez ici mon article comprenant 5 marques de bandeaux éthiques. A vous ensuite d’imaginer toutes les coiffures que vous pourrez faire avec !
L’idéal est de diminuer ses shampoings à un ou deux par semaine. Mais cela se fait progressivement. Laissez le temps à vos cheveux de s’adapter à cette nouvelle vie ! Et vous verrez, ils vous le rendront bien. 🙂
Troisième étape : choisir des produits adaptés

Choisir des produits adaptés à ses cheveux n’est vraiment pas chose facile. Le mieux reste encore d’aller dans une boutique spécialisée. J’ai, par exemple, été hyper bien conseillée chez Mademoiselle Bio : et dans le choix d’une marque de shampoing et dans le choix d’un après-shampoing. Le reste, j’ai lu des articles, testé moi-même, etc.
Le premier produit qui a gagné mon coeur, c’est le baume après-shampoing de Centifolia. Il est vraiment top ! Hydrate les cheveux comme il faut, sans les alourdir.

Ensuite, en novembre dernier, après des mois et des mois à n’utiliser que du shampoing solide, j’ai remarqué des effets négatifs sur mes cheveux : plus poisseux, peu brillants, et une apparition de fines pellicules alors que je n’en n’avais jamais eu avant ! Et c’est là où j’ai compris (et lu) qu’il est essentiel de ne pas habituer ses cheveux à un seul produit. Les cheveux sont fainéants, si on les habitue qu’à un seul type de “nourriture”, ils vont se reposer sur leurs lauriers, en quelque sorte. Bon, j’suis pas scientifique et je ne saurais pas comment l’expliquer. Peut être qu’il s’agit d’un simple argument marketing ? Mais d’après les retours que j’ai eus sur le shampoing solide, je ne crois pas.
Bref, j’ai donc commencé à utiliser ce shampoing de Khadi, parfait pour une chevelure ultra légère. Il a une composition vraiment top et me permet aussi d’espacer mes shampoings davantage.
Depuis le 24 janvier 2021, j’utilise également ce shampoing Khadi à base d’Amla : il va vraiment apporter un volume assez dingue à mes cheveux. Je me prends pour Bonnie Tyler quand je sors de la salle de bain !

J’alterne donc : shampoing liquide Khadi, poudres ayurvédiques et shampoing solide. Ainsi, même si le prix de ce shampoing est assez élevé, il dure plusieurs mois (car je m’en sers peu, environ une fois par mois !).
Quatrième étape : passer au “no poo”
Le no poo, c’était la grande étape de ce passage au naturel. Encore une fois, on n’invente rien : les poudres ayurvédiques et argiles sont utilisées depuis des millénaires par les femmes en Afrique, en Asie et ailleurs. Selon vos besoins, elles auront les vertues appropriées. Je vous invite à fouiller sur internet pour connaître les vertus de chacune.
Le ghassoul
J’alterne entre un “shampoing” au ghassoul : une argile des carrières marocaines qui est top pour les cuirs chevelus qui graissent vite ou les cuirs chevelus sensibles. Cette argile rééquilibre tout ça, en douceur. Pour ma mixture, j’ajoute 5 gouttes d’huile essentielle d’Ylang-Ylang, elle aussi rééquilibrante (en plus, l’odeur est divine). Un conseil : vous devez obtenir une pâte bien lisse et pas trop épaisse. Pour une dose de ghassoul, ajoutez trois doses d’eau.

Les poudres ayurvédiques
Le shikakaï fait partie des poudres ayurvédiques phares : elle apporte volume, brillance, etc. Cela dit, elle est asséchante. Je recommande de faire une petite concoction shikakaï + masque neutre ou bien yaourt 0% (pas de corps gras). Puis, de finir avec l’après-shampoing Centifolia pour des cheveux tout doux.

Il existe également des mélanges de poudres aux différentes vertus, comme celle-ci. C’est aussi bien puisque celles-ci sont complémentaires. A utiliser de la même manière que le ghassoul. 🙂
On optera aussi pour un rinçage acide : c’est lui qui refermera les écailles des cheveux pour une douceur assurée ! L’idéal est de rincer avec du vinaigre de cidre et de l’eau froide. Ou bien juste de rincer à l’eau froide (ce que je fais la plupart du temps).
Cinquième étape : tester, essayer, rater, recommencer et… espacer !
Tester, essayer, rater, recommencer et… espacer ! Finalement, passer à une routine capillaire naturelle, c’est aussi ça : avoir des ratés, des trucs qui marchent pas, essayer de nouvelles recettes, etc.
Par exemple, j’avais tenté un bain d’huile d’amande suivi d’un lavage au ghassoul. Echec total. L’huile d’amande est restée sur mes cheveux. On évitera aussi d’utiliser trop de miel dans ses masques (quand on a les cheveux fins). Le tout, c’est d’essayer, de noter ce qui fonctionne pour soi pour progresser dans cette routine. Voir ça comme un jeu, c’est vraiment chouette !
La charge mentale dans tout ça ?
Parce que c’est important d’aborder le sujet : est-ce que je ressens une nouvelle forme de charge mentale avec tous ces petits rituels ?
La réponse est non. Pourquoi ? Parce que si je n’ai pas envie de m’occuper de mes cheveux, je ne le fais pas et ce n’est pas grave. Je vois ces tests comme de nouvelles expériences à faire, dans un temps pour soi. Je prends quelques heures par semaine (parfois moins) pour un temps que je consacre uniquement à moi, à mon bien être. Et c’est franchement plaisant !
En résumé, voici ce que je fais tous les mois :
Semaine 1 : un shampoing “classique” Khadi avec après-shampoing Centifolia. Peut être un peu de shampoing sec sur la frange le 2ème jour. Puis je mets mes cheveux en arrière, avec des tresses ou bandeaux. Même chose ici, toutes les semaines.
Semaine 2 : no poo au ghassoul que j’accompagne d’un bon masque sur les pointes.
Semaine 3 : shampoing solide + après-shampoing
Semaine 4 : no poo aux poudres ayurvédiques mélangées avec une base de masque neutre ou yaourt.
Pour espacer les shampoings, j’ai profité du confinement pour passer de 2 à 1 shampoing par semaine. Actuellement, je vous écris avec mes cheveux n’ayant pas été lavés depuis 2 semaines… Et je ne le vis pas mal du tout ! Au contraire, je suis impressionnée par leur capacité à avoir l’air propre. Cela dit, j’ai hâte de les laver… résultats à venir sur mon compte Instagram !

L’essentiel est dit
Voilà voilà… je pense avoir partagé autant d’infos que possible pour que vous puissiez adapter cela chez vous ! N’hésitez pas à m’écrire en commentaires si vous aimeriez lire d’autres conseils/retours d’expérience.

J’en profite pour vous conseiller de faire un tour chez l’Artisan Végétal (qui met en place un protocole strict pour le déconfinement), si jamais vous avez envie d’essayer la coloration végétale (top pour les cheveux grâce au henné) ou le balayage à l’argile que j’ai testé. Justine et Jérémy sauront vous donner des conseils adaptés à vos cheveux.
Bonne routine à vous !
xoxo
Elena sans H
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