Il m’a fallu 12 ans pour m’accepter.

Bras et dos dénudés, léger décolleté*… Avant cet été 2017, additionner ces 3 choses était tout bonnement inenvisageable. Non pas par croyance, style ou pudeur mais plutôt par manque d’envie d’assumer son corps imparfait aux yeux des autres.

*si toi aussi tu ne sais pas écrire ce mot sans auto correcteur, lève le doigt! 

C’est à 25 ans – et en s’approchant sérieusement des 26 (je pense la barre aujourd’hui!) – que j’ai enfin commencé à accepter mes petites épaules tombantes, mes bras boudinés, ma peau d’orange et toutes ces petites choses qui font de chacune d’entre nous, des femmes uniques. Cela m’aura pris 12 ans. Douze années où chaque été représentait une épreuve de plus dans l’acceptation de son corps. Où chaque petite rondeur ou vergeture m’éloignant encore plus des standards actuels de beauté. Mais depuis quand une beauté peut/doit être standardisée ?

Aujourd’hui encore, il m’arrive d’avoir des sursauts de doutes. Je pose alors la fameuse question à mon cher et tendre : « tu me trouves pas trop grosse ? »La question une fois posée, on se sent un peu bêta d’avoir osé douter de soi, non ? D’autant plus qu’il s’agit d’une image que la société nous renvoie.

Malgré les langues qui se délient et la volonté de changer l’image des femmes auprès de tous, on reste encore dans une société relativement normalisée où mieux vaut se transformer par divers moyens (bistouri, sport à outrance, désordre alimentaire, etc…) plutôt que de s’accepter. Ne pas s’accepter tel que l’on est pour être mieux acceptée par les autres ? Ça transmet une belle image à toutes ces filles et jeunes femmes qui sont en train de se développer, d’appréhender leur corps qui se transforme sans cesse!

Désormais, à 26 ans, lorsque je pense à poser cette question : est ce que je suis jolie ? Je pense mille fois à toutes ces filles qui ont 13 ans, et sont spectatrices d’un tas de changements : les règles évidemment, la poitrine qu’on surnomme « piqûre de moustique » – mais putain que ça fait mal !, les premières vergetures, la cellulite, etc… Bref, le corps d’une femme.

Alors, si je pouvais aujourd’hui adresser un message à mon-moi de 13 ans (et à toutes celles qui se reconnaissent entre ces lignes) :

TU ES LA SEULE QUI A LE POUVOIR DE T’ACCEPTER. Alors, fonce !

Et si vous aviez l’occasion de parler à votre-vous ado, vous lui diriez quoi ?

Allez, xoxo
Elena sans H

Robe Tara Jarmon (armoire de maman) – sandales Bocage – veste Levi’s Vintage

 

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.