Je n’aurais jamais pu m’attendre à une telle découverte féministe en lisant le titre de ce bouquin. Et si le féminisme nous rendait heureuses* n’est pas aussi naïf qu’il en a l’air. Que vous soyez féministe avertie ou non, à travers le décryptage de Pauline Arrighi, vous obtiendrez des clés pour mieux comprendre en quoi le féminisme est source d’épanouissement révolutionnaire.
*bouquin offert par les éditions Dunod. Article non sponsorisé.
Lorsque je reçus cet ouvrage, j’ai d’abord pensé qu’il pourrait m’ennuyer. Féministe depuis toujours, je ne ressentais pas le besoin de lire quelque chose qui ne ferait que me rappeler des choses étant déjà à ma connaissance. Et c’est là où il faut toujours faire preuve de curiosité et d’humilité… car dès les premières pages, j’ai compris. Compris en quoi la lecture de ce bouquin deviendrait utile à mon quotidien de femme féministe.
Pourquoi ce bouquin doit être lu ?
Pauline Arrighi décrypte avec une pointe de sarcasme comme il faut – les phénomènes sexistes de notre société. Non seulement une analyse claire et fine est proposée, mais en plus, des solutions nous sont offertes afin que nous ne nous sentions plus seules.
Qu’est-ce qu’on y lit ?
Et si le féminisme nous rendait heureuses s’organise en 3 parties complémentaires les unes aux autres.
Repérer les faits, gestes et paroles sexistes
On entame les premières pages avec une sorte de guide de repérage des faits, geste et paroles sexistes. C’est aussi que j’ai pu mettre un nom sur le comportement de certaines personnes côtoyées régulièrement ou non. C’est également grâce à cela que j’ai compris que parfois, il vaut mieux – pour son bien-être – quitter une situation dans laquelle nous ne pourrions pas nous faire entendre :
“Vous ne devez de réponse ni de conversation à personne.”
Et si le féminisme nous rendait heureuses (p. 41), Pauline Arrighi.
Le sait-on vraiment avant de le voir écrit noir sur blanc ? Cela m’aurait bien des fois évité d’être traitées d’hystérique…
De la misogynie imprégnée
La seconde partie de ce bouquin décrypte de manière très claire le phénomène de misogynie aussi bien masculine que féminine. Après une description du sexisme appliqué par les femmes – souvent malgré elles – on apprend les raisons qui poussent certaines femmes à se mettre à l’encontre du féminisme, puis on découvre quatre figures de femmes détestées. Il y a notamment une partie importante sur “la femme battue” que j’ai particulièrement aimée. Pauline Arrighi y décortique les stéréotypes philosophiques et sociologiques positionnant la femme ayant subi des violences conjugales physiques, morales et/ou psychologiques (p. 93 à 105).
La sexualité patriarcale
Enfin, le livre se termine par une partie particulièrement en accord avec le dernier bouquin que je vous ai présenté, puisque l’on y aborde la thématique de la sexualité patriarcale. J’ai particulièrement apprécié l’accent mis sur l’écoute de son intuition. Pauline Arrighi pose des mots là où il faut :
“Ne jugez jamais un ressenti. Il est là. C’est tout.”
Et si le féminisme nous rendait heureuses (p. 123), Pauline Arrighi.
Prendre conscience de nos émotions, se reconnecter à celles-ci… Je me dis parfois que si j’avais eu ces clés, j’aurais pu éviter des situations fort malencontreuses. On nous apprend tellement à ne pas s’écouter, à mettre un voile sur les messages que nous envoient notre corps alors qu’il est là, il parle. On doit l’écouter.
S’engager
En conclusion, l’autrice invite ses lecteurs.rices à s’engager en tant que féministe, aussi bien chez soi, auprès d’une association ou de tout autre organisation féministe. Pour ma part, c’est avec mes amies que je m’engage, mais aussi en manifestant. J’aime ressentir cette force que l’on crée à se soutenir les unes les autres. La sororité nous sauve, le féminisme nous donne un moyen d’expression, de révolte.
Pour lire ce bouquin, vous pouvez trouver une version e-book ou papier juste là. Je prévois de relire mon exemplaire avant de le donner. Pensez-y !
xoxo
Elena sans H