J’ai eu la chance de faire deux beaux voyages au Sud de l’Europe ces deux derniers mois : Séville en Andalousie et Ibiza aux Baléares. Deux destinations où il fait bon parler espagnol, alors que la culture y est bien différente ! Il est désormais grand temps de faire un bilan de ces aventures sous forme de carnet de voyage…
Pour ne pas s’emmêler les pinceaux, je vais créer deux chapitres, et donc deux articles.
Chapitre 1 : Séville, la belle andalouse.
L’annonce.
26 octobre 2016, 13h22 : Martin m’offre un cadeau pour mes 25 ans. Je m’attends à quelque chose de simple car cela ne fait même pas deux mois que nous nous sommes rencontrés… J’ouvre le papier cadeau : un carnet de voyage pour Séville, en Andalousie ! Immense et superbe surprise accompagnée d’un mot si doux que je le garderai pour moi.
Nous avons le temps de trouver une date pour partir… La semana santa ? Impossible pour moi. Juin ? Avant qu’il ne fasse une chaleur à en fondre dans le Guadalquivir ? Je préfère la Bretagne ! On décide alors de viser notre date anniversaire : Séville, pour fêter nos 1 an ensemble !
Le départ.
18 septembre 2017, 10h50 : Après moultes négociations auprès de mon patron, je parviens à obtenir 2 jours de congés pour partir 3 jours et demi.
Mi-septembre à Paris : un froid de canard. Je vis une nouvelle expérience, celle de faire ses valises pour un lieu où il fait 3 fois plus chaud que là où je me trouve. #challengeaccepted
Le stress de prendre une compagnie low cost me gagne : est ce que ma petite valise passera la porte d’embarquement ? Après une expérience compliquée avec Easy Jet pour aller à Copenhague, je ne pouvais qu’appréhender cela… Finalement, excellente surprise avec Transavia : plus de souplesse, plus de gentillesse. Me voilà rassurée et en partance pour une destination rêvée avec mon cher et tendre !
Parenthèse – Le taxi.
18 septembre 2017, 16h45 : Vamos a Triana por favor. Ni une, ni deux, le chauffeur de taxi s’empresse de mettre nos valises dans sa voiture. Je ne sais pas si c’est une coutume sevillane pour effrayer les touristes, mais le coco roulait à 110km/h sur des routes limitées à 40… Il a voulu se faire un petit parcours à la Formule 1. #bandedetouristes
Triana.
C’est le quartier dans lequel se trouve notre Airbnb. Un duplex de 100m2 pour la maudique somme de 50€/nuitée. Joie d’un weekend hors saison !
Triana, c’est le quartier historique de los gitanos qui ont été expulsés de la vieille ville pour aller de l’autre côté du fleuve dans les années 70. C’est le foyer de nombreux artisans, mais ce serait surtout le berceau du flamenco. à voir…
On s’installe dès notre arrivée. On trouve très facilement un petit bar typique et plein de locaux (bon signe!) dans une des rues principales de Triana. Ce qui nous étonne : le prix si peu élevé de tout ce que l’on consomme. On craque pour des croquetas de jamon y una tortilla de patatas.
Jour 1 : Parc Maria Luise, Plaza España.
19 septembre, 11h12 : 30 degrés. On décide d’aller au Parc Maria Luisa à pied. Après environ 45mn de marche (pas une marche de chaussures Quechua, une marche en espadrilles, hein), on parvient à déceler un peu d’humidité provenant de ce parc végétalisé.
Ce que j’ai adoré : les coins isolés pour s’asseoir, avec de superbes oeuvres en céramique. C’est la particularité des villes andalouses, et surtout de Séville – considérée comme la capitale : les fresques de céramiques peintes aux influences Maures.
On continue notre ballade pour arriver sur la Plaza España… Et là : merveille d’architecture du début du siècle dernier. Cette construction fut réalisée par Anibal Gonzales pour l’exposition ibéro-américaine de 1929. Je suis absolument bouche bée devant cette immensité faite de brique, de marbre et de céramique.
Jour 2 : El Real Alcazar.
*Instant Wiki-ki* : (le copié/collé fut allègrement utilisé sur le 1er paragraphe)
L’Alcazar de Séville est un palais fortifié construit à Séville par les Omeyyades d’Espagne et modifié à plusieurs reprises pendant et après la période musulmane. Il est considéré comme l’exemple le plus brillant de l’architecture mudéjar sur la péninsule ibérique. La famille royale d’Espagne utilise aujourd’hui l’étage. L’alcazar de Séville est inscrit au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO depuis 1987.
Derrière ce palais somptueux, qui rappelle l’Alhambra (j’ai eu le chance de visiter étant ado), se cache un autre agréable et immense jardin exotique : palmiers, bananiers, etc… accompagnent notre ballade. On se repose sur les décors céramiqués… De loin, alors que je somnole, je vois un paon arriver. Il est venu très près, si bien qu’on avait peur d’être béquetés !
La soirée a débuté sur une note champignonée, avant d’aller dîner (voir mes recommandations plus bas) : nous sommes allés sur une structure moderne en forme de champignon nommée : Las setas de Sevilla.
Jour 3 : El museo de Bellas Artes
20 septembre 2017, heure du churros : avant de traverser le pont pour marcher vers la vieille ville, on s’arrête pour déguster de délicieux churros con chocolate chez Kukuchurro. Ils n’ont rien à voir avec ce que l’on connaît en France : plus gros et plus léger à la fois.
Objectif de la journée : le musée des Beaux Arts, ainsi qu’un souvenir pas trop touristique à ramener.
Belle surprise lorsque l’on arrive au musée des Beaux Arts : c’est un ancien couvent. Endroit paisible, donc, où nous nous sommes simplement assis pendant une petite heure pour admirer la beauté du lieu.
Il y a 2 ou 3 étages avec des pièces plus ou moins grandes ornées de tableaux de styles différents. Une grande partie est dédiée aux peintures du Moyen-Âge et de la Renaissance : une ambiance alors pesante se dégage car la religion était centrale à l’époque, et les interprétations de la Bible ne sont pas très réjouissantes. J’ai tout de même aimé la partie dédiée aux impressionnistes.
Pour finir le séjour, on cherche un souvenir à rapporter : la reproduction d’une affiche de festival de flamenco des années 60 !
Le retour.
On remet les écharpes pour ce retour à Paris ! Après un séjour dépaysant, on se sent mieux.
Les adresses retenues :
Bar :
C’est un bar situé dans une zone peu touristique. Il y a un grand patio à l’extérieur, puis on rentre dans une grande salle remplie de longues tablées. Des démonstrations de flamenco sont proposées à 21h30, 22h30, 23h et 23h30 tous les soirs. Vous ne vivrez pas le fameux duende, mais cela vaut le coup d’y aller ! Et la sangria y est plutôt bonne…
Restaurants :
Pour goûter le meilleur salmojero de Séville, je vous conseille vivement cette adresse ! La cuisine y est délicate bien que plutôt traditionnelle et remixée. On avait une boule de glace au parmesan dans le salmojero, Martin en était dingue !
Bar à tapas de luxe. On y mange et y boit bien ! Néanmoins, il n’y a pas le charme typiquement andalou d’une bonne vieille bodega. Ceci dit, cette adresse centrale vaut le détour. Je me suis régalée !
Ce que je ne vous conseille pas :
Musée du flamenco : un tarif assez coûteux (10 euros pour un petit musée) et une exposition décevante. On y parle très peu de l’Histoire du flamenco, de ses influences, des grands danseurs, etc… Je m’attendais à de vraies explications sur les différentes tenues, les différents danses (il en existe 7 au total).
Les ballades en calèche : c’est un attribut typique de Séville que de faire une ballade en calèche. Mais si vous avez une éthique animale, je ne vous conseille pas cela. Je connais assez bien l’univers équin et j’accorde beaucoup d’importance au bien-être des animaux. Certes, des réserves d’eau sont à disposition dans le centre ville (là où se trouvent toutes les calèches), mais tous les chevaux sont attelés toute la journée, sous une chaleur parfois étouffante. Ce n’est pas bon pour leur dos et donc pour leur bien-être.
J’espère que ce petit carnet de voyage vous sera un jour utile.
xoxo
Ce que je porte :
Photo 1 : jupe vintage – tee-shirt (collection été 2015) Petit Bateau – sac vintage – espadrilles Castañer
Photo 2 : robe Marie Sixtine – sandales Mellow Yellow (très vieilles !) – veste Levi’s vintage